« Si nous passions l’année entière en vacances, s’amuser serait aussi épuisant que travailler »  disait Shakespeare.

Alors faisons comme si :

Comme si nous étions ravis de retrouver nos trajets quotidiens,

Comme si nous étions épanouis dans notre travail,

Comme si la rentrée annonçait le début des vacances,

Comme si la sonnerie du réveil était merveilleuse,

Comme si nous étions heureux de retrouver le billet d’humeur du coach.

Soyons créatifs comme lorsque nous avions à organiser nos loisirs d’été parce que rentrée ne veut pas dire rentrer dans sa coquille, rentrer dans le rang ou rentrer dans le mou. Choisissons plutôt le verbe sortir, des sentiers battus, de l’ombre, du commun. Sortez le grand JE, celui qui vous fera aimer tous les petits quelques choses comme autant de petits bonheurs à venir. Les clés pour s’ouvrir aux petits bonheurs ? Goûter l’instant (comme sur votre transat), ralentir, se concentrer sur une seule chose à la fois, cultiver le lien avec les autres, s’autoriser à ne pas être toujours heureux. Alors essayez et bonne sortie.

« Qu’y a-t-il de pire qu’une femme ? Deux femmes »  disait Jean Cocteau.
Qu’en serait-il d’un homme dans la peau d’une femme ou l’inverse ? Une femme éclairée ? Un homme averti ? Un être averti en valant deux, prenons garde !

Nous avons tous rêvé d’être dans la tête de l’autre sexe pour savoir, au moins une fois, ce qu’il pense et découvrir ce qui souvent nous échappe, la fameuse lecture entre les lignes, le sous texte qui nous permettrait  d’être éclairés. Nous sommes envahis sur les médias d’articles sur « comprendre le vocabulaire des femmes ou des hommes », des lexiques « qui pourraient vous sauver la vie », sauver notre peau ! Nous sommes à la recherche de « trucs » pour décrypter le langage de l’autre, pour pénétrer ses mystères…

Elle est bien là notre peur : l’inconnu, ce qui est en dehors de notre connaissance. Combien de fois avez-vous dit « je te connais comme si je t’avais fait(e) », « je te connais par cœur », « comme ma poche ». Plutôt que de vouloir rendre l’autre prévisible, ouvrons nos cœurs et restons curieux, gardons une part inexplorée, une terre inconnue pour garder l’envie.

Et le mieux, c’est quand même d’avoir quelqu’un dans la peau…qui ne veut pas vous la faire !

En feuilletant un magazine féminin, je tombe sur un article qui dévoile les secrets d’une mannequin emblématique. Pas ces secrets de beauté impossibles à suivre ou ceux si simples que lui a transmis sa mère qui rendent  votre propre mère coupable de ne pas vous les avoir refilés. Non, des secrets de vie, des mantras, des citations : « sachez ne pas être toujours au premier plan », « c’est important d’être forte, mais on a le droit d’être vulnérable », …et j’en remarque un particulièrement : « La vie n’est pas un conte de fée ».Et étonnamment sur la page suivante une publicité pour une joaillerie parisienne appelée… «  0-fée ».

Mais alors, sommes-nous des fées dans un monde qui n’est pas un conte ? Pas de prince, pas de pouvoirs magiques, pas de grande beauté, de capacité de conférer des dons aux nouveau-nés, de voler dans les airs, de lancer des sorts et d’influencer le futur ?

Pourquoi rions nous aujourd’hui des fameuses fées pas si, fées pas ça, fées le ménage, fées attention ?

Pourtant cette capacité à rendre magique la vie nous l’avons  en nous, si nous le voulons bien. Nous pouvons décider de vouloir être ébourif-fées, réchauf-fées, de pouvoir piaf-fée, pouf-fée…et de se construire une belle aventure.

Mais c’est quoi ce billet d’humeur ? Qu’est-ce qu’elle fée ? Une fée-ministe ?

Non, une optimiste qui croit que les princes ne se trouvent pas qu’aux rayons gâteaux des supermarchés et que nos contes sont de Faits.

Bouder est un comportement jugé enfantin, mais que nous avons tous plus ou moins pratiqué et qui ressemble plus à une stratégie d’échec qu’à une méthode miracle pour obtenir ce que nous désirons…L’autre jour, mon ami Claude (oui j’ai plein d’amis !) me raconte que son collègue François  ne lui parle plus depuis une prise de position un peu forte lors d’une réunion de travail. Ce collègue ne lui a rien dit sur le coup mais depuis il ne le salue plus…et son silence est lourd de sous-entendus.

 François fait la gueule (oui ça se dit aussi comme ça) parce que quand même, CA NE SE FAIT PAS ou tout autre raison liée à ses valeurs foulées aux pieds « ça mérite bien ça et ça lui apprendra à ce guignol de Claude, ce co…. » (Pardon  je m’emporte). La désapprobation silencieuse et plaintive… N’avez-vous jamais connu quelqu’un  se draper dans une dignité offensée, se murer dans un mutisme prêt à aspirer le moindre murmure dans le vaste trou noir de la réprobation ? D’ailleurs, qui d’entre nous n’a pas cédé une fois ou deux (voire plus, mais bon, nous, ce n’est pas pareil…) à la tentation de cacher ses remontrances derrière le voile faussement pudique de sa bouche cousue?

Evidemment, la plupart du temps, loin de nous l’intention de manipuler (n’est-ce-pas lecteur ?): le silence de la bouderie est un appel du pied maladroit, une difficulté  à exprimer son mécontentement, en étant convaincu que ses plates-bandes ont été piétinées, ses bornes largement dépassées. Le problème, c’est que battre froid notre entourage, c’est surtout un excellent moyen de s’attirer l’inverse de ce que nous voulons, et finir abandonnés par des interlocuteurs exaspérés. Une formidable stratégie d’échec, cette bouderie…

Si vous êtes François, n’attendez pas que les bornes aient été franchies: apprenez aux autres à être en relation avec vous en clarifiant vos attentes et en exprimant vos besoins.

Si vous êtes Claude, face au regard lointain du boudeur qui souffre en silence avec des airs de victime de votre incommensurable absence de considération, vous pouvez lui expliquer que vous êtes prêt(e) à l’écouter quand il sera en mesure de vous exprimer clairement et posément ce qui le chagrine. Et vaquez à vos occupations comme si de rien n’était sans vous laisser culpabiliser. Et lorsqu’il se décidera à venir vous parler, rappelez-vous que cela lui est difficile, que la susceptibilité, c’est la sensibilité des autres, ce qui signifie que votre boudeur est vulnérable. Accueillez-le avec bienveillance.

Ravie d’avoir réconcilié Claude et François !

« La vie vaut la peine d’être vécue », non la vie vaut la joie d’être vécue.

Il y a les mots pour le dire mais aussi la manière dont vous les dites, c’est-à-dire l’état d’esprit dans lequel vous êtes lorsque vous vous exprimez.

Le fameux « marche ou crève », peut devenir « marche ou crève l’écran ». Allez, vous jouez ?

Pessimistes/optimistes, problèmes/solutions, verre à moitié vide/verre à moitié plein… la façon dont vous regardez la vie, crée votre propre réalité. J’aime me répéter d’éviter les personnes négatives car elles ont toujours un problème pour chaque solution, qu’impossible est plutôt un possible, et que tant va la cruche à l’eau qu’à la fin, elle est propre !

Certains partent d’un postulat : nos pensées deviennent réelles. Si l’on pense que l’on va réussir, on réussit, et inversement, si l’on se dit que l’on va échouer, on échoue ! En prenant un peu de recul, penser positif ne vous dispense pas de regarder le monde, le malheur des autres, les soucis, les désespérances, mais ça ne peut pas nous faire de mal de nous dire que nous attirerons  plus de gens à nos côtés et que nos projets se réaliseront plus facilement si nous y croyons. Nous avons besoin d’inspiration.

L’inspiration qui fait entrer l’air dans nos poumons sans laquelle nous ne pourrions pas vivre ; L’inspiration cette idée soudaine qui nous amène l’exaltation ; L’inspiration cette étape qui pousse à la création, l’invention ; L’inspiration cette influence qui nous relie au monde. J’inspire, tu m’inspires, vous nous inspirez…et bien que la vie finisse toujours par une expiration, nous ne sommes pas pressés, vivons !

Avez-vous déjà entendu : « mes résolutions pour 2021 seront d’accomplir mes résolutions de 2020 que j’étais censée accomplir en 2019  et que j’avais planifiées en 2018… » ?

Qu’est-ce-qui nous taraude dès que les mots « bonnes résolutions » viennent à nos oreilles ? La culpabilité, le désir sans la motivation, l’application de l’adage avoir les yeux plus gros que le ventre ? Car soyons réalistes, nous envisageons souvent de nous attaquer à avaler un éléphant en entier plutôt que de le manger petits morceaux par petits morceaux.

En 2007, une étude menée par Richard Wiseman de l’Université de Bristol impliquant 3 000 personnes a montré que 88% des résolutions de la nouvelle année échouaient (oui il y a des études sur le sujet !).
Concernant le taux de succès, il serait amélioré sensiblement lorsque les résolutions sont rendues publiques et qu’elles obtiennent le soutien des amis.
Néanmoins, il est insensé d’essayer d’arrêter de fumer, de perdre du poids, de nettoyer son appartement et d’arrêter de boire du vin au cours du même mois : la volonté est une ressource mentale extrêmement limitée qui se travaille progressivement comme la musculation.  Dans résolution, il y a la notion de solution, courage, décision et même de relâchement d’une tension dans sa définition scientifique.

Après s’être entrainés à supporter les excès des fêtes, même en petit  nombre, il semble d’actualité de travailler notre volonté, de nous donner des objectifs réalisables, dépendants de nous, atteignables sans l’aide de drogues illicites. Dans l’année à venir définissez-vous des buts, et non pas des souhaits, réalistes.

Cette année

But irréaliste : j’irai au théâtre  tous les jours

But réaliste : je prends un abonnement et je me prépare quelques spectacles sympa cette année (ah ben non, y’a covid !)

But irréaliste : j’apprendrai l’arabe

But réaliste : j’organiserai un repas au couscous du coin un soir avec mes amis ( ah ben non, y’a covid)

Bien que le contexte actuel soit un peu particulier, c’est plus facile qu’il n’y paraît.

Croyez-en vous et à vos crayons pour une liste à réaliser sachant qu’une bonne résolution vaut mieux que vingt souhaits à perdre.

Nos pensées sont largement influencées par les mots que nous utilisons pour les formuler.

 Je voudrais vous en présenter un qui n’a l’air de rien et pourtant…Il s’agit du mot « mais ». Comme il a de multiples usages, nous l’utilisons souvent. Je vais parler de celui qui marque l’opposition, enfin plus exactement du couple qu’il forme avec oui. Pour illustrer mon propos, je vais prendre l’exemple d’un couple de mes amis (cela confirme, lecteur assidu, que je suis bien entourée).

 Mireille : « J’ai prévu de prendre des places de théâtre pour vendredi. On va passer une bonne soirée ! »

 Matthieu : « Oui, pourquoi pas, mais … »

 Ah ! Ce petit « mais » qui empêche, enferme, entrave et Mireille qui enrage.

Matthieu véhicule souvent une énergie qui dit non et décourage le dialogue ! Il est intelligent, courageux et il a beaucoup de talent, tout pour réussir ! (N’oublie pas lecteur que c’est mon ami) Pourtant, il n’arrive pas à déployer tout son potentiel et ça lui pèse.  Ses craintes le limitent. Il est apprécié par son entourage, Mireille l’aime beaucoup, voit ses grandes qualités et voudrait l’aider à trouver sa juste place, celle qu’il mérite. Elle lui exprime ses idées, suggère des pistes, certaines bonnes, d’autres certainement moins, peut-être même incongrues. Là n’est pas la question, c’est à lui de décider. A chaque idée avancée, avant même qu’il ait eu le temps d’y réfléchir, c’est « Oui, peut-être, mais » et là Mireille déraille ! (Elle aura certainement droit à un billet d’humeur du coach). Ses « oui…mais » traduisent ses craintes, l’empêche de s’ouvrir totalement, de recevoir l’information positivement afin de pouvoir, dans un deuxième temps, se faire sa propre idée.

Deux réponses opposées dans la même phrase et notre esprit est perdu nous empêchant de profiter de la partie qui dit « Oui ». Si vous n’êtes que partiellement d’accord avec une idée, écoutez jusqu’au bout l’autre personne, sans arrière-pensée, puis à la fin vous pouvez lui dire « Je suis tout à fait d’accord avec toi sur ce point-là, c’est une bonne idée, toutefois je te dis non pour l’autre point, pour telles ou telles raisons ». Votre mental a entendu votre accord, il commence à se mettre en marche pour agir sur cette idée … Pour le reste, c’est clair, c’est non, pas d’encombrement.

  « Pour une réponse affirmative, il n’existe qu’un seul mot : oui. Tous les autres mots ont été inventés pour dire non »

 Tristan Bernard