« Rester en colère, c’est comme saisir un charbon ardent avec l’intention de le jeter sur quelqu’un ;
c’est vous qui vous brûlez »

Bouddha

 

Franchement … Il n’y a que Bouddha qui peut affirmer une telle chose !
 
Êtes-vous demeuré face à quelqu’un en colère ? Certes, ce quelqu’un a bien l’intention de jeter sur vous ce charbon ardent… Et il le jette ! Mais il n’y a pas que lui qui se brûle ! Vous aussi ! Et parfois même assez gravement au 2ème degré, voire même au 3ème !
Comment faire face à un torrent de mots qui claquent à votre visage, percent votre cœur et mettent à mal votre estime de vous ?

 
La colère est une émotion qui, dans son expression la plus agressive et la plus violente, peut tout détruire sur son passage, laissant un champ de cendres derrière elle.
Pour certains, elle est leur seul moyen d’expression face à une situation dont ils ne savent pas sortir, face à la contradiction ou le désaccord, face à l’émotion ou à la tristesse de l’autre qu’ils ne peuvent pas recevoir, face à l’oubli ou à l’erreur de l’autre ou à la leur …
 
Très souvent, ces moments de colère sont propices à ressortir de vieux dossiers devenus avec le temps, de véritables fondations à des contentieux latents ! Ils jaillissent comme des diables de leur boite avec leur liste de reproches parfois injustes, mal exprimés ou disproportionnés, mettant un peu plus d’huile… sur le feu de la colère.

 Comme toute émotion, la colère demande à être apprivoisée et gérée, ni trop, ni pas assez. Mais comment ?

En développement personnel il est conseillé de rester calme face à une personne en colère et d’accueillir et de valider son état émotionnel du moment… Joli à dire… mais pas facile à mettre en application.
ATTENTION… valider ne voulant pas dire accepter, VALIDER, c’est reconnaître que l’autre a des raisons qui lui appartiennent d’être en colère.

C’est un chemin !
C’est grâce à la colère de l’autre que j’ai appris à développer une ressource de sérénité, c’est lorsque j’ai vu ma propre colère dans celle de l’autre, que j’ai compris combien la colère me faisait devenir une autre, une autre que je ne reconnaissais pas ou plus.

Notre colère est une émotion, elle a un sens, elle raconte une peur ou un besoin qui n’est pas satisfait, elle cache parfois une autre émotion comme la tristesse, la déception, le dégoût que nous n’osons pas exprimer.
La maîtrise de soi ne se fait pas dans la crispation de tous les muscles, mais bien au contraire, dans une détente de tous les muscles, une respiration souple, et un regard d’accueil sans jugement ni volonté de s’opposer, autant pour soi, que pour l’autre.

La colère mal exprimée ou déversée sans ménagement sur l’autre, menace son intégrité mentale, émotionnelle et physique.

Certains semblent être nés et avoir grandi dans la colère, au point que leurs « maux » remplacent les « mots » qu’ils ne savent ou n’osent pas dire.

Ainsi une hernie inguinale peut se faire la représentante d’une colère rentrée, d’ailleurs le patient passe son temps à la rentrer, jusqu’au jour où il décide de la faire enlever, se coupant ainsi de sa colère inconsciente ou non exprimée. Il est probable que cette colère reviendra lui parler différemment, en utilisant un autre mot/mal.

À vos réflexions !

Avez-vous remarqué comment La colère soutient et nourrit les 3 i : l’impatience, l’intolérance et l’irritabilité ! Mais il s’agit là d’une autre histoire ! Peut-être l’objet d’un autre billet ?

Et vous, comment vous comportez-vous face à la colère ? La vôtre et celle de l’autre ?

Je vous dis au mois prochain pour de nouvelles réflexions !

Je vous dis au mois prochain pour de nouvelles réflexions !